Le Pont du Diable : un pont mystérieux à redécouvrir

En 2020, le site du Pont du Diable fait peau neuve : le Conseil départemental de l'Ariège fait appel aux prestataires PICTO et à l’entreprise d’insertion Vallées Villages Montagnes pour restaurer l’éclat du site, déjà complètement réaménagé en 2016. Lasure des mobiliers et des panneaux de bois, renouvellement des panneaux abîmés, installation de nouvelles poubelles avec couvercles : le rafraîchissement est complet !

 

Pour les Ariégeois il n’y a qu’un pont du diable, celui de Ginabat, commune de Montoulieu. Il en existe en réalité bien d’autres en France et même à l’étranger. Comme beaucoup d’autres ponts du même nom, la légende de sa construction mêle réalité et fantastique...

 

Le Pont du Diable ou « Pont St-Antoine » enjambe la rivière Ariège au lieu dit St-Antoine, qui se situe sur la commune de Montoulieu. Il fut bâti en un lieu où la rivière Ariège est très étroite ; il permet de relier la commune de Montoulieu et la commune de Mercus-Garrabet. Son inscription en tant que Monument Historique par arrêté date du 17 avril 1950.

 

UN PONT AUX ORIGINES MYSTÉRIEUSES

 

 

L’origine, la construction, la fonction de cet édifice font l’objet de débats.

Durant des années, on s’est accordé à dire que la construction du pont remontait au XIIIème siècle. Il aurait été bâti sur une demande du Comte de Foix, Raymond-Roger. Par la suite l’ouvrage aurait été fortifié au XVème siècle par Gaston IV de Foix et devint un pont à péage.

Cependant il est vrai qu’à cette époque, un tel ouvrage ne pouvait être que l’accomplissement d’un acte seigneurial. Les seuls documents anciens retrouvés ne font mention que de passerelles et d’un bac à Malpas (aujourd’hui Bompas).

Les cartes de Cassini ne désignent pas un tel ouvrage, ni les cartes d’état-major du début du XIXème siècle.

Des documents officiels démontrent que la construction du pont et des bâtisses attenantes remonte en fait au XIXème siècle.

La datation du pont demeure donc une complète énigme.

Seule certitude : par lettre du 12 juin 1834, Monsieur Léo Lamarque de St-Paulet, polytechnicien, demande au préfet de l’Ariège l’autorisation de construire un moulin à farine et un moulin à plâtre sur la commune de Montoulieu, sur la rivière Ariège au lieudit St Antoine, où il est propriétaire des terrains sur les deux rives. Il demande à cette occasion la permission de construire un pont en maçonnerie qui reliera le moulin à la rive droite.

En 1836, le moulin à farine (qui n’a jamais fonctionné) et le pont furent construits par Adolphe Garrigou (industriel de Tarascon), pour le compte de son beau-frère Léo Lamarque.

La construction du pont est donc liée à celle de ces deux moulins, qui ne seront toutefois jamais opérationnels.

 

 

LE RÉAMÉNAGEMENT DU SITE EN 2016

 

À l’été 2016, le Conseil départemental a terminé l’aménagement de la zone du pont du diable en rive gauche de l’Ariège, suite à l’initiative de la commune de Montoulieu et le partage avec les différents services concernés.

Les aménagements comprennent :

  • Les places de stationnement marquées au sol
  • L’installation d’un RIS (Relais Information Service)
  • Une aire de pique nique avec deux tables, dont une PMR et un cheminement
  • Un panneau d’accueil
  • Quatre panneaux descriptifs
  • Du mobilier de confort (bancs)

 

Le site est ainsi prêt à accueillir tous les diablotins et diablotines de tous les âges qui souhaiteraient s’y risquer !